Le Centre Régional du Libre Examen vous invite à la projection du documentaire TAC-taking HAART réalisé en 2011 par le Sud-africain, Jack Lewis, documentariste et militant chargé de communication du TAC, le dimanche 20 mai à 19h30 précises à l’Horloge du Sud (salle du 1er étage) située au n°141 de la rue du Trône à 1050 Ixelles.
La projection sera suivie d’un débat avec le public autour du film et en particulier sur l’accès aux médicaments génériques.
TAC taking HAART de Jack Lewis, Afrique du Sud, 2011, 98 min., VO st français.
Résumé du documentaire :
Cet incroyable documentaire retrace dix longues années de lutte des citoyens sud-africains pour l’accès aux médicaments. Pendant plus d’une décennie, le président Thabo Mbeki et son ministre de la santé, tous deux négationniste du Sida, refusent de mettre en place une
politique de prévention et d’accès aux médicaments et de manière inconsidérée préconisent une alimentation saine et équilibrée (principalement à base de citron et d’ail !) pour ne pas tomber malade.
Conséquence de cet aveuglement : le nombre de séropositifs passera en dix ans de 400.000 à 6.000.000. Dans ce contexte, le TAC (Traitment Action Campaign’s, un mouvement de la société civile sud-africaine lancé par le célèbre militant Zachie Ahmat qui refusera par solidarité de prendre ses médicaments tant que tous les contaminés n’avaient pas accès aux soins), vont devoir se battre sur deux fronts : premièrement, contre les lois de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) lesquelles empêchent la commercialisation des médicaments génériques au profit du secteur pharmaceutique (dont l’appât du gain est sans limite) et contre leur propre gouvernement dont l’incompréhensible politique de l’autruche entrainera la mort de plus 330.000 personnes, sacrifiés sur l’autel de la bêtise d’une classe politique sclérosée par les préjugés moraux.
En 2009, le TAC obtient enfin le résultat tant attendu avec l’accès au fameux HAART (traitement antirétroviral très actif), une trithérapie qui empêche le déclenchement de la maladie et la transmission de la mère à l’enfant et permet de prolonger l’espérance de vie des séropositifs. A l’heure actuelle plus d’un Sud-Africain sur dix est contaminé.
Source : http://www.centre-librex.be/?p=2168