Avr 112011
 

A 60 ans tout juste, Helen Zille n’a pas attendu 1994 pour dénoncer l’apartheid. Fille d’émigrés allemands qui ont fui leur pays quelques années avant l’arrivée de Hitler au pouvoir, elle a été journaliste au Rand Daily Mail, quotidien libéral et progressiste opposé à la politique d’apartheid.

Pendant les années noires, elle fait partie, en autre association,  du Black Sash, une organisation de femmes blanches active dans les townships pour la défense des droits démocratiques et la solidarité avec les femmes de la communauté noire.

En 1989, elle rejoint le Parti Démocratique, dirigé par Van Slabbert, décédé récemment, un parti à l’époque classifié « Blanc », qui ne comptait qu’un député au Parlement. C’était l’année de la sortie de prison de Nelson Mandela et dans le cadre de la préparation du scrutin de 1994 l’ANC exerçait une forte pression sur le Parti démocratique pour que celui ci se dissolve en son sein.

Après 1994, l’activité de Helen Zille se concentre au Cap. Elle rejoint la direction de son parti, puis elle est élue en 1999 et en 2004 au parlement provincial du Cap.

En 2006, tête de liste de l’Alliance démocratique, nouveau nom de son parti, elle brigue la mairie du Cap et réussit à en écarter l’ANC. C’est la première victoire significative d’un parti d’opposition face au parti de Nelson Mandela.

Un an plus tard, elle est élue à la tête de l’Alliance démocratique, mettant un terme à la direction désastreuse de Tony Leon. En 2009, elle devient premier ministre du parlement de la province du Cap occidental et renforce spectaculairement l’audience de son parti au niveau national.