La non élection de madame Dlamini-Zuma, ministre sud africaine des affaires étrangères, à la présidence de la Commission de l’Union Africaine a fait couler beaucoup d’encre dans la presse locale. Elle a été jugée avec amertume, pour les uns, elle a provoqué de la colère chez d’autres, pour tous ce fut une déception. Mais c’est le sentiment de la conscience d’être le pays le plus puissant du continent qui a dominé tous les commentaires. Une possible représentation de la candidature de Dlamini-Zuma n’est pas encore confirmée. Les règles de l’UA ne sont pas claires à cet égard, L’Afrique du sud pourrait, cependant, tourner la confusion à son avantage et représenter sa candidate.
La décision n’est pas prise mais la volonté d’être présent à la direction de l’organisation panafricaine est toujours aussi forte. Cela pourrait se faire par la désignation d’une personnalité forte, pourquoi pas l’ancien président Mbeki qui a toujours été très actif sur le continent, qui a joué un rôle essentiel dans la transformation de l’UA et qui se fait à nouveau entendre depuis son départ précipité de la présidence. Par le soutien à une candidature de la SADC, plus neutre que l’Afrique du sud. Encore une fois la question n’est pas tranchée au sommet de l’Etat, elle le sera assez vite pour laisser le temps d’une nouvelle campagne avant l’Assemblée générale de juin.
Ce qui est certain, c’est que la direction de l’Union africaine est toujours un objectif prioritaire de la diplomatie sud africaine. Pas seulement pour relever un défi, mais parce que Pretoria veut en faire un élément fort et décisif, notamment dans ses relations et au regard de la place qu’elle occupe dans le groupe des BRICS.