Août 112011
 

L’Afrique du Sud va garder secrète la quantité de cornes de rhinocéros stockées par les autorités pour en éviter le pillage au moment où le braconnage connaît une forte expansion, a indiqué jeudi la ministre de l’Environnement.

« Un inventaire des cornes de rhinocéros établi par les agences de protection de l’environnement a été achevé, mais pour des questions de sécurité le département de l’Environnement ne peut pas le publier », a déclaré Edna Molewa.

La quantité et le lieu de stockage des cornes des animaux décédés pour la plupart de mort naturelle dans la brousse ou confisquées aux braconniers arrêtés doivent être tenus secrets pour les protéger des vols et d’une revente au marché noir.

Le braconnage de rhinocéros en Afrique du Sud a atteint un seuil alarmant, avec plus de 200 bêtes tuées depuis janvier et 333 abattues en 2010.

Une étude est en cours pour étudier si la légalisation du commerce contrôlé des cornes serait une bonne approche pour éviter le braconnage, a noté Mme Molewa.

« Nous n’avons pas encore mis la légalisation en route », a-t-elle précisé lors d’une demande écrite au parlement, « nous étudions les mesures à prendre pour protéger nos rhinocéros des braconniers ».

Les cornes peuvent rapporter des dizaines ou des centaines de milliers de dollars, vendues sur le marché asiatique qui les utilise pour la médecine traditionnelle.

En avril, l’armée à été déployée dans le célèbre parc national Kruger à la frontière avec le Mozambique pour protéger la plus grande population de rhinocéros. (belga)