L’affaire de la pollution de l’eau provoquée par les déchets radioactifs due à l’exploitation minière affecte particulièrement les régions autour de Johannesburg et Pretoria (bassin central du Witwatersrand) où se situent les premières, donc les plus anciennes, exploitations aurifères.
Jusqu’en 2010, les autorités, gouvernement et Chambre des mines, refusaient d’entendre les protestations en grande partie menées par des personnalités afrikaners, fermiers ou dirigeants de petites entreprises liées à l’exploitation minière.
Depuis deux ans, la chambre des mines et le ministère de l’eau semblent avoir pris conscience de la gravité de la situation et le site miningweekly.com, émanation de la revue du même nom et proche de la chambre des mines, rend compte de la faisabilité de l’enquête conduite par le ministère de l’eau commencée en décembre dernier pour une période de 18 mois.
Le problème ADM (Acid Mine Drainage) existe depuis plus de 100 ans, depuis la découverte des premières veines d’or sous ce qui est devenue la ville de Johannesburg. La plupart de ces sites sont aujourd’hui fermés et l’entretien et la désinfection du sous-sol, rongé par la radioactivité, menacerait même, les tours du sud de la ville.
L’article de miningweely.com s’attache à détailler le financement du projet ministériel évalué à 17millions de rands (1,7 millions d’€). Il annonce l’implication des plus grandes compagnies aurifères, Rand Unranium, notamment, qui devront augmenter leur action de traitement des déchets fortement radioactifs et laissés, pour la plupart, à proximité de villages où vivent les familles des employés de la mine.
Le plan prévoie également l’extension à court terme de l’action contre ADM dans les trois parties du bassin minier de Witwatersrand, lieu mythique et historique de la découverte de l’or sud africain.
Miningweekly. com mis en ligne le 27/01/2012 par Terence Creamer